OIEau - Les Nouvelles
54 Les nouvelles N° 29 - Février 2019 Le Réseau International des Organismes de Bassin (RIOB), les Alliances Mondiales pour l’Eau et le Climat (AMEC), le Réseau Interna- tional des Centres de Formation aux Métiers de l’Eau (RICFME) et leurs partenaires, se sont vus confier la coordination d’une dizaine de sessions thématiques, en liaison avec les pro- cessus ”Régional” et ”Citoyens” du Forum. Ces sessions ont permis d’aborder notam- ment la gestion intégrée des bassins trans- frontaliers, l’adaptation, désormais indispen- sable, aux effets du Changement Climatique (CC) sur les ressources en eau, mais aussi l’in- formation et la formation de tous les acteurs concernés. Deux Sessions Spéciales, parmi les plus sui- vies de tout le Forum, ont été consacrées au ”Renforcement de la participation citoyenne dans la gestion des bassins” et aux ”Systèmes d’Information sur l’Eau : Données et outils pour gérer l’eau et prendre les bonnes déci- sions”. On retiendra d’abord le slogan qui s’est imposé dans presque tous les thèmes du Forum : ”On ne peut pas gérer ce qu’on ne sait pas mesurer !”. L’organisation et l’amélioration dans chaque pays et chaque bassin, de la production, la collecte, la conservation et l’échange des données, dans le cadre de véritables Systè mes Intégrés d’Information sur l’Eau (SIE), dont il faut assurer la pérennité sur le long terme, doivent permettre une vision précise des situations et de leurs évolutions, en parti- culier liées aux effets du CC. Des systèmes d’alerte précoce d’inondations et de sècheresses doivent être développés partout où cela sera nécessaire. Une deuxième avancée majeure du Forum de Brasilia est la reconnaissance de l’importance de la participation de tous les acteurs dans la définition et la réalisation d’objectifs communs pour la gestion des ressources en eau. Il faut, en particulier, utiliser les cadres de concertation reconnus, comme les Comi- tés ou Conseils de Bassin, les Commissions Locales de l’Eau ou les Contrats de rivières ou d’aquifères dans ce but. L’accès à l’informa- tion, à la formation et à l’éducation environ- nementale doit être amélioré et en particulier pour les populations les plus défavorisées. En ce qui concerne la prévention des conflits transfrontaliers : l La coopération et le dialogue sur les eaux transfrontalières entre pays riverains offrent des perspectives importantes pour leur développement durable, l’intégration régionale, l’amélioration des relations pour un bénéfice mutuel dans tous les domaines économiques, sociaux et écolo- giques, l La création et le renforcement de Com- missions internationales, d’Autorités ou d’Organismes conjoints dans les bassins transfrontaliers améliorent le dialogue, la résolution des conflits et le partage des bénéfices de la coopération entre Pays riverains, l Ces organisations communes doivent dis- poser de mandats clairs et des moyens humains, techniques et financiers indis- pensables pour remplir leur mission, l On observe un large consensus pour pro- mouvoir une gestion conjointe des eaux de surface et souterraine sur un même territoire et assurer une meilleure protec- tion des aquifères transfrontaliers. En ce qui concerne l’adaptation au changement climatique : Une mobilisation est indispensable au niveau mondial, afin de mettre en place, de façon urgente, des programmes pour prévenir et s’adapter aux effets du réchauffement global sur les ressources en eaux douce. Le ”Pacte de Paris sur l’adaptation au changement climatique dans les bassins des fleuves, des lacs et des aquifères”, lancé lors de la COP21, propose un ensemble d’actions ayant fait la preuve de leur efficacité et immédiatement applicables. L’eau douce doit être plus officiellement recon- nue comme une priorité des négociations des COP de la CCNUCC, notamment en insistant sur l’importance des mesures d’adaptation, à côté des mesures d’atténuation. Il faut assurer une meilleure intégration des politiques de l’eau avec celles des autres sec- teurs stratégiques, tels que la ville durable, l’agriculture et l’alimentation, la santé, les transports fluviaux, la pêche, les mines ou l’énergie, notamment. Les acteurs sont encouragés à inclure des Solutions Fondées sur la Nature de manière ambitieuse dans leurs politiques et stratégies de lutte contre le CC, d’aména- gement du territoire et de gestion des res- sources en eau. Il convient d’augmenter significativement les financements de l’action climatique dans le secteur de l’eau, pour soutenir non seulement les projets d’infrastructures, mais aussi servir à améliorer la connaissance des ressources et des impacts du CC, le développement des capacités, la gouvernance, le monitoring et l’évaluation des politiques, aussi qu’un sou- tien aux organismes de bassin pour la gestion durable des ressources en eau, notamment transfrontalières. À l’heure du bilan... Retour sur le 8 ème Forum 18 - 23 mars 2018 - Brasilia - Brésil Session ”Systèmes d’Information sur l’Eau” Actualités internationales
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