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35 Caraïbes - Amérique Latine Renseignements : Tél. : +33 (0) 5 55 11 47 70 - E-mail : communication@oieau.fr Les nouvelles N° 29 Cuba  Une fructueuse coopération avec Cuba Le Protocole d’Accord OIEau - Agence de l’Eau Adour-Garonne (AEAG) avec la République de Cuba pour une coopération technique dans le domaine de la gestion intégrée et durable des ressources en eau, a été signé en mars 2017. Sa mise en œuvre a été rapide, dès juin 2017, avec 7 missions sur place jusqu’à la fin 2018, en partenariat avec l’Institut National des Res- sources en Eau (INRH). L’OIEau a associé l’Office de l’Eau de Marti- nique et le BRGM aux nombreux échanges avec ses partenaires cubains, compte tenu de l’approche caribéenne des sujets et de l’im- portance stratégique des ressources en eaux souterraines en milieu karstique. L’île de Cuba compte 642 bassins-versants dont la plupart ont une surface inférieure à 200 km². Le bassin d’Almendares-Vento qui alimente la majeure partie de l’aggloméra- tion de La Havane a été choisi comme bassin pilote pour ce programme de coopération. Les thèmes d’échanges portent sur l’appui institutionnel au Conseil National des Bassins Hydrographiques (CNCH) ; la consolidation du Conseil de Bassin Almendares-Vento (La Havane) et de son Secrétariat Exécutif ; la caractérisation de ce bassin (réseaux d’ob- servation, indicateurs de gestion) ; son Plan d’Aménagement et de Gestion (planification participative, intégration du changement cli- matique) et le Système d’Information sur la gestion intégrée dans ce bassin (observatoire de l’eau, modernisation de la technologie de suivi-qualité, gestion des données et publica- tion de documents de synthèse). Dans le contexte de la Loi sur les Eaux Inté- rieures, votée en septembre 2017, et sur la base des échanges déjà réalisés, plusieurs thèmes prioritaires se sont dégagés, notam- ment : l la protection des aires d’alimentation des captages en zone karstique (67 % du territoire national) avec la méthode RISKE-PAPRIKA (BRGM) ; l la gestion non étatique des services d’eau potable et d’assainissement ; l l’optimisation du réseau de mesures hydro-climatiques sur le bassin Almen- dares-Vento ; l l’installation d’un Secrétariat Technique de Bassin interinstitutionnel et gestion- naire de l’observatoire de l’eau, lié à la mise en place du système d’information ; l le mode opératoire du Plan de GIRH du bassin dans ses différentes étapes (pilo- tage interinstitutionnel, formation des acteurs, sensibilisation du public, intégra- tion du changement climatique, mise en œuvre de l’approche économique) ; l le développement des indices biologiques de suivi qualité en milieux tropicaux (Mar- tinique). Les 3 premiers thèmes cités ont fait l’objet du premier séminaire franco-cubain sur la GIRE en juin 2018, à La Havane, avec les spécia- listes cubains et des représentants de l’Agence Adour-Garonne, du BRGM et de l’OIEau. Ce programme de coopération s’avère par- ticulièrement efficace car il est porté avec beaucoup de détermination par le Gouverne- ment cubain, engagé dans un mouvement de réformes opérationnelles (autonomisation et régionalisation des entreprises de l’INRH, pro- motion des initiatives locales dans la gestion des services d’eau et d’assainissement, ges- tion rationnelle des ressources en eau dans le contexte du changement climatique, …). Les thèmes de coopération sélectionnés offrent des perspectives de mise en œuvre effective, dans le cadre de la récente Loi sur les Eaux Intérieures et avec une garantie de continuité. L’OIEau observe parallèlement une certaine progressivité et un effort d’adaptation dans la démarche entreprise, en relation avec la très bonne entente avec ses partenaires cubains, conscient des limitations économiques et des freins sociologiques. 4 Les participants au séminaire sur la GIRE à La Havane du 5 au 7 juin 2018 Guyane Le projet BIO-PLATEAUX Le projet BIO-PLATEAUX est une initiative de coopération transfrontalière sur les bas- sins versants partagés du Maroni (Guyane/ Suriname) et de l’Oyapock (Guyane/Amapa). Le profil de projet a été préparé par l’OIEau en collaboration très étroite avec les acteurs politiques et techniques guyanais : Comité de l’Eau et de la Biodiversité, Col- lectivité Territoriale de Guyane qui instruit une demande d’aide auprès du Programme de Coopération Interreg Amazonie, Office de l’Eau de Guyane et DEAL qui en seront des partenaires techniques et financiers, mais également brésiliens et surinamais. Ce projet vise à valoriser les ressources en eau et la biodiversité liée aux milieux aquatiques par l’intégration progressive de l’information disponible. Le projet facilitera ainsi l’élaboration d’un état des lieux de la gestion des données et des systèmes d’information dans chacun des bassins concernés. Il proposera des solu- tions concrètes aux enjeux de connaissance (hétérogénéité, fragmentation, absence de langage commun, disparités des données, etc ..). Le projet se veut progressif, pour sus- citer une appropriation et une dynamique à même de renforcer la confiance entre les acteurs des différents pays. Une conférence internationale sera organi- sée en 2019, avec pour objectif de réunir les parties prenantes et de fixer un cap, tant sur les aspects politiques que tech- niques. Enfin, toujours dans cette optique de diffusion et d’accès à la connaissance, le projet réservera un espace significatif pour la formation à la Gestion Iintégrée des Ressources en Eau, ainsi qu’à l’éducation à l’environnement, en commençant par des classes d’eau dans les établissements scolaires. 4 Le Fleuve Maroni D’un continent à l’autre