Information Eaux
page 11 Réalisée avec le soutien financier de l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB), l’étude réalisée par l’Office International de l’Eau porte sur l’analyse des actions et recherches sur l’eutrophisation financés par l’Union Européenne ces dix dernières années. Ce panorama a pour vocation de visualiser l’état des lieux des préoccupations européennes, d’identifier les aspects de l’eutrophisation les plus régulièrement abordés, ou, au contraire, de pointer les aspects plus délaissés, des manques de recherche ou de moyens sur le sujet. Les 45 projets recensés sont de nature et de structure très diverses et représentent un budget européen de près de 37 millions d’Euros. Ces projets ont mobilisé plus de 160 organismes différents (publics majoritairement) sur des périodes variant de un à cinq ans. 22 projets sur 45 se sont consacrés aux moyens de lutte et d’encadrement de l’eutrophisation, ce qui dénote un besoin important de la part des gestionnaires de disposer d’outils pour remédier au problème. À retrouver sur Eaudoc : www.oieau.fr/eaudoc N° 626 ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ Nouvelles de l’OIEau UN PANORAMA DES PROJETS EUROPÉENS LIÉS À L’EUTROPHISATION Le Conseil Mondial de l’Eau et le Ministère chinois des Ressources en Eau viennent de publier un ouvrage intitulé « Global Water Security », dont l’OIEau a rédigé le chapitre France. La « sécurité hydrique » est un enjeu global, mais qui revêt des aspects très différents d’un pays à l’autre : les 10 auteurs de l’ouvrage décrivent les enjeux majeurs dans leur contexte et les leçons retenues pour la mise en œuvre de différentes politiques publiques. L’ouvrage examine ainsi, en plus de la France, les cas de l’Australie, de l’Afrique australe, de Singapour, du Maroc, de l’Asie Centrale, de l’Amérique Latine, du Brésil, de la Californie et de la Chine. Au-delà des critères objectifs de disponibilité de la ressource en eau, l’ouvrage interroge les questions de gouvernance, d’organisation et de cadre juridique, de coordination des politiques publiques, de gestion des risques inondation ou sécheresse. La gestion du risque « eau » impacte d’autres secteurs essentiels, tels que la sécurité alimentaire, énergétique ou environnementale. Le chapitre consacré à la France tire trois grandes leçons de l’expérience nationale : ➊ L’importance de la clarté des responsabilités et de leur cohérence : depuis la Loi de 1964, les rôles des différents niveaux d’autorité publique se clarifient, avec une importance clé accordée au bassin pour la gestion globale de la ressource et l’élaboration du dialogue entre les usagers. La préservation de la cohérence entre cette attribution des responsabilités et les moyens financiers nécessaires est l’un des enjeux clés de la politique nationale actuelle, autour des deux principes fondateurs : « l’eau paye l’eau » et « utilisateur/pollueur/payeur ». ➋ Le partage et le dialogue sont des valeurs qui devront encore être renforcées à l’avenir pour faire face notamment, et même en France, aux effets du chan- gement climatique : partage des données et des informations sur l’eau. Prise en compte de tous les usagers, transparence, approche inclusive, doivent être renforcées : la question de l’eau agricole, en France, reste ainsi de pleine actualité et constitue un enjeu clé de la future sécurité hydrique nationale. Le grand public, également, doit être davantage sensibilisé, tant il est vrai que le comportement « citoyen » de chacun envers l’eau sera demain encore plus déterminant qu’aujourd’hui. ➌ L’approche s’élargit en France de la seule gestion de la ressource en eau à la gestion des milieux aquatiques et au-delà à la préservation et à la reconquête de la biodiversité. Cette nouvelle perspective de sécurité écologique élargit et interroge les pratiques françaises traditionnelles, dans l’objectif d’assurer une meilleure gestion des risques, avec des actions plus efficientes. ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ ❱ Les 13 et 14 mars dernier s’est tenu à Québec, la12 ème édition du salon des TEQ. L’une des thématiques importante était laplace du numérique dans la gestion de l’eau. Cette composante entre tota- lement en adéquation avec la politique du Gouvernement québécois, (Ministère de l’Environnement et Ministère des Affaires Municipales et de l’Organisation du Territoire) et sa stratégie d’économie d’eau. L’OIEau a eu l’occasion de présenter une conférence sur cette transformation numérique dans la gestion de l’eau et les métiers qui s’y rattachent : gestion des réseaux, suivi de la qualité de l’eau, maintenance, ordonnancement. Cette présentation a fait le lien entre l’instrumentation, qui s’accélère en particuliers avec l’écoute active des réseaux et les SIG, et lesmétiers et les personnels qui doivent s’adapter… Parallèlement, l’OIEau intervient avec sa filiale Québec’eau conjointe avec Réseau Environnement, pour la réalisation de modules de formation professionnelle sur la « réduction des pertes d’eau », et un groupe de 16 stagiaires a été formé du 20 au 22 mars à Québec. Plusieurs modules sont programmés dans les différents cantons du Québec, ainsi que des modules sur le comptage de l’eau. La Ministre de l’Environnement du Québec avec J. Lacroix et P. Boyer oFFICE INTERNATIoNAL DE L’EAu 15-22, rue Édouard Chamberland - 87065 Limoges Cedex Tél. : 05 55 11 47 47 ou 05 55 11 47 70 www.oieau.org « GLOBAL WATER SECURITY » TEQ QUÉBEC : SALON DES TECHNOLOGIES ENVIRONNEMENTALES DU QUÉBEC
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NTYxMTg3