Information Eaux

Comme prévu à l'article 17 de la Directive 91/271/CEE relative au traitement des Eaux Résiduaires Urbaines (ERU), la Commission publie régulièrement des rapports visant à examiner et évaluer les informations reçues des États-Membres sur les programmes de mise en œuvre de cette Directive. Cette 9 ème édition se fonde sur les données collectées entre janvier et décembre 2014. D’une manière générale, l’Union Européenne a atteint des taux élevés de conformité en 2014 : l 94,7 % pour la collecte (grâce aux systèmes de collecte ou aux systèmes individuels ou autres systèmes ap- propriés), l 88,7 % pour le traitement secondaire, l 84,7 % pour un traitement plus rigoureux que le traite- ment secondaire, avec élimination de l’azote (N) ou du phosphore (P), le cas échéant. Il subsiste toutefois des différences importantes entre les États-Membres, en particulier en ce qui concerne la conformité aux exigences de traitement plus rigoureux. La capacité de traitement installée totale s’élève à environ 780 millions d’EH (Equivalent-Habitant) et est supérieure à la charge totale générée (604 millions d’EH). Concernant les boues d’épuration : l 8,7 millions de tonnes de boues d’épuration, sous la forme de matière sèche solide, ont été produites, ce qui repré sente environ 17 kg par habitant; l la Bulgarie, Chypre, l’Italie, le Portugal et la Roumanie ont affiché des volumes inférieurs à 10 kg par habitant, ce qui laisse à penser que le niveau de collecte et de traitement est insuffisant, l 58 % des boues d’épuration générées ont été réutili- sées, essentiellement dans l’agriculture. La contribution potentielle du secteur à l’économie cir- culaire est importante : l plus de la moitié du phosphore éliminé des eaux usées dans les stations d’épuration a été réutilisée ou recy- clée; l les quantités d’azote et de phosphore recyclées dans le sol s’élèvent chacune à 250.000 tonnes, soit une va- leur estimée à 550 millions d’Euros en 2014, l 27 % des boues d’épuration sont incinérées (principa- lement celles générées dans les zones urbaines). C’est particulièrement le cas en Autriche, en Alle- magne et aux Pays-Bas. Le développement de la technologie de digestion des boues contribue, en parallèle, à produire de l'énergie renouvelable (biogaz). Concernant la réutilisation des eaux usées : Elle reste limitée: seuls huit États-Membres ont fait état d’une réutilisation régulière d’une partie de leurs eaux usées traitées (la Grèce, le Royaume-Uni, la France, l’Ita- lie, Malte, Chypre, l’Espagne et la Belgique). Avec un taux qui varie entre 0,08 % au Royaume-Uni et 97 % à Chypre, la moyenne dans l’Union Européenne est de 2 %. La réuti- lisation se fait principalement dans l’agriculture, et occa- sionnellement dans l’industrie et dans la recharge des aquifères. Avec les Directives sur l’eau potable et sur les déchets, la Directive relative au traitement des Eaux Résiduaires Urbaines constitue l’un des instruments de la législation de l’Union Européenne sur l’environnement ayant les plus grandes répercussions sur le plan économique . Les 28 États-Membres de l’Union Européenne ont signalé 11.500 projets qui sont ou seront menés dans le but de se conformer aux exigences de la Directive. Parmi ces pro- jets figurent la construction ou la rénovation d’au moins 6.000 stations d’épuration, d’une capacité totale d’environ 94 millions d’EH. Les investissements dans les infrastructures de collecte et de traitement des eaux résiduaires urbaines ont augmenté pour atteindre entre 19 et 25 milliards d’Euros par an . Les investissements dans ce secteur représentent, en moyenne, entre 38 et 50 Euros par habitant et par an . Pour les États-Membres de l’UE-13 (Pays qui ont adhéré à l’Union Européenne depuis 2004), des investissements à hauteur de 49 milliards d’Euros environ seront néces- saires au cours des 10 prochaines années pour se confor- mer à la Directive. Les investissements devraient augmenter dans les 15 autres États-Membres, principalement dans la rénova- tion des infrastructures et l’amélioration du contrôle des précipitations. Certains pays, comme l’Italie ou l’Espagne, doivent encore beaucoup investir pour se conformer plei- nement aux principales exigences de la Directive. Dans son ensemble, le secteur de la gestion des eaux usées représente une valeur de production annuelle d’environ 96 milliards d’Euros, une valeur ajoutée annuelle d’environ 41 milliards d’Euros et environ 600.000 emplois équivalents temps plein. Pour réaliser cette évaluation, la Commission s’est basée sur le rapport technique réalisé par l’OIEau et ses parte- naires (UBA – Autriche, Vito – Belgique, IZVRS – Slovénie) à partir des données déposées par les Etats-Membres sur la plateforme Web de visualisation des données de rap- portage «ERU-SIIF» . Cette plate-forme numérique conviviale, développée par l’OIEau et UBA à partir de 2013 et accessible à l’adresse uwwtd.oieau.fr , est un outil générique présentant les données de l’assainissement d’un pays sous forme de fiches, de cartes, de tableaux, de statistiques, intégrant de nombreux calculs automatiques et des fonctions de tri. Il facilite l’accès aux informations pour l’ensemble des utilisateurs. page 6 Actualités Européennes ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ ❰ N° 625 c oMMissio n eur o péenne r ue de la l oi 200 - b - 1049 bruxelles - belgique t él. : + 32 (0)2 299 11 11 http://water.europa.eu PUBLICATION DU 9 ème RAPPORT SUR L’ÉTAT DE MISE EN ŒUVRE DE LA DIRECTIVE ERU Aération des 1000 m 3 d’éffluent brut

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