Gestion des eaux pluviales
Retours d'expériences sur les techniques alternatives



Collectivité : Communauté d'agglomération du Douaisis

Rétention / Stockage / Décantation / Filtration
Chaussées réservoirs



La collectivité


Population : 157 000 habitants

Localisation : 35 communes dans le département du Nord (59)




Le projet d'aménagement


Objectif :
Depuis plus de 20 ans, la communauté d’agglomération du Douaisis mène une {{politique pluviale volontariste}} et bâtie sur la gestion au plus près de la chute de la goutte d’eau. Elle s’est tournée vers des techniques alternatives tout d’abord dans un souci de {{lutte contre les inondations}}. En juillet 2005, un orage de type centennal a eu lieu et a démontré l’efficacité de ces techniques.

La seconde problématique est la {{lutte contre les îlots de chaleur}}. Ces îlots se caractérisent par des hausses de températures parfois importantes dans le centre d’une ville par rapport à sa périphérie. Ce phénomène est généralement provoqué par l’accumulation d’un certain nombre de facteurs : urbanisme dense, circulation automobile intense, minéralisation excessive et déficit de végétaux et d’eau dans les espaces publics. Ainsi, au lieu d’être réfléchie, une grande partie des rayonnements solaires est absorbée. L’{{évaporation}} est l’une des solutions pour les réduire, d’où la question de la gestion des eaux pluviales.


Les travaux et aménagements


Date des travaux : Depuis plus de 20 ans pour certaines chaussées

Nombre d'installations : Plus de 4000

Terrain : Public

Techniques utilisées : Rétention, stockage, décantation, filtration

Méthode mise en place : L’ouvrage le plus souvent mis en place est une {{chaussée réservoir}} avec enrobé classique. De chaque côté de la chaussée, sont disposées des bouches d’injection. Elles permettent de renvoyer l’eau dans le corps de chaussée. Elles sont équipées d’un système de filtres développés par l’Association pour le Développement Opérationnel et la Promotion des Techniques Alternatives (ADOPTA). Ces filtres retiennent les flottants et les hydrocarbures. Ils améliorent la décantation des eaux pluviales réceptionnées (240 L de décantation minimum). La structure réservoir est une couche de graves sous l’enrobé qui permet le stockage temporaire des eaux de pluie. Les débits de pointe sont ainsi écrêtés.

Matériaux : Les même que pour une chaussée classique. L’épaisseur habituelle de structure de la voirie suffit pour gérer les eaux pluviales. En effet, 40 cm d’épaisseur avec un indice de vide de 30 % permet de stocker 12 cm d’eau, soit 120 mm/m² de surface imperméabilisée. Pour cette couche, les fines sont supprimées pour éviter tout colmatage. Seule la granulométrie comprise entre 40 et 120 mm de diamètre est conservée, dans le but d’assurer une meilleure dissipation de l’eau. De même, les matériaux utilisés sont le calcium dur et le grès de manière à ce qu’il n’y ait pas d’interaction avec l’eau.

Investissement nécessaire : 240 à 290€ / mètre linéaire de chaussée.

Entretien : Le même que pour des bouches d’égout. Pas besoin de création d’un service spécialisé pour l’entretien des bouches d’injection. Tous les 6 mois, il faut nettoyer les filtres et une fois sur 2, ils sont renouvelés.


Bilan et perspectives


Bénéfices pour la collectivité :
La collectivité s’y est retrouvée par rapport à son investissement initial, de par un {{entretien minimaliste}} et une {{économie lors de l’installation}} (pas de tuyaux d’assainissement à ajouter).
De plus, ces installations{{ luttent efficacement contre les inondations}}, en rendant perméable, ce qui ne l’était pas au départ.
Elles permettent aussi la {{recharge des nappes phréatiques}}.
Elles sont également plus {{respectueuses du grand cycle de l’eau}}. En effet, avec les réseaux, l’eau arrive rapidement dans les cours d’eau. Par ce système, elle s’infiltre de manière lente.
Enfin, les rejets vers l’aval sont diminués et l’eau est stockée pour {{lutter en partie contre les îlots de chaleur}}. Cependant, la communication entre les services est à privilégier, afin que les services de la ville entretiennent au mieux ces techniques alternatives.

Conception


Association pour le Développement Opérationnel et la Promotion des Techniques Alternatives (ADOPTA)
746, rue Jean Perrin
Parc d'activités de Dorignies
BP 300
59351 DOUAI Cedex
[www.adopta.fr->http://www.adopta.fr]


[({{[|Pour aller plus loin, vous pouvez consulter les fiches du guide des services : |]}} -*[Les eaux pluviales : principes généraux -> http://eaudanslaville.fr/spip.php?article24] -*[La récupération des eaux pluviales -> http://eaudanslaville.fr/spip.php?article730] -*[Les communes et la gestion des eaux pluviales->http://eaudanslaville.fr/spip.php?rubrique167] -**[Les obligations des collectivités compétentes->http://eaudanslaville.fr/spip.php?article911] -**[Les compétences des communes, EPCI et syndicats mixtes pour la gestion des eaux pluviales->http://eaudanslaville.fr/spip.php?article912] -*[La maîtrise des eaux pluviales->http://eaudanslaville.fr/spip.php?rubrique168] -**[La pollution des eaux pluviales->http://eaudanslaville.fr/spip.php?article1057] -**[Le zonage de l’assainissement pluvial->http://eaudanslaville.fr/spip.php?article1058] -**[La gestion des évènements pluvieux->http://eaudanslaville.fr/spip.php?article1059] -**[Compensation de l’imperméabilisation des sols->http://eaudanslaville.fr/spip.php?article1060])]